Il y a plusieurs choses à savoir avant de contracter un crédit hypothécaire. Celui-ci repose sur une garantie spécifique, il porte sur un montant généralement important pour une durée de 10 ans minimum. Et n’est donc pas soumis aux mêmes règles et conditions qu’un prêt personnel, par exemple.

L’hypothèque

Lorsque vous empruntez de l’argent pour financer un bien immobilier (qu’il s’agisse d’une maison clé sur porte à Verviers ou d’un appartement neuf à vendre à Liers par exemple), vous devez obligatoirement passer par un crédit hypothécaire. Le nom de ce crédit vient de la garantie sur laquelle il repose : l’hypothèque. Cette dernière est un bien immobilier proposé à la banque en tant que garantie. Autrement dit, si vous ne pouvez plus payer votre crédit, la banque se rembourse en vendant le bien mis en hypothèque. La plupart du temps, l’hypothèque porte sur le bien que le crédit hypothécaire sert à acheter.

Le taux d’intérêt

Comme pour tout prêt, vous devez rembourser la somme que vous empruntez (le capital), mais aussi des intérêts. Ces intérêts sont en quelque sorte la façon dont l’organisme de crédit ou la banque rémunère sa prise de risque.

Le montant des intérêts dépend du taux d’intérêt de votre crédit. Ce taux est un pourcentage du capital exprimé sur une année.

Pour un crédit hypothécaire, il existe différents types de taux.
  • Le taux fixe: défini au moment où vous souscrivez votre crédit. Il ne change pas jusqu’à la fin de celui-ci. C’est l’option la moins risquée. Mais elle n’est pas nécessairement la plus avantageuse si les taux sont plutôt élevés au moment de votre achat. Le seul moyen de faire redescendre un jour ce taux – et donc le montant de votre mensualité – sera de racheter votre crédit quand les taux du marché auront diminué (mais un rachat implique des frais).
  • Le taux variable: le taux initial est révisé selon une périodicité définie. Généralement chaque année, tous les 3 ou tous les 5 ans. Si, au bout de cette période, les taux ont augmenté, votre taux sera revu à la hausse et votre mensualité augmentera. À l’inverse, si les taux ont baissé, votre taux pourra être diminué et votre mensualité sera moins élevée. C’est une option plus risquée, car plus dépendante de l’évolution du marché. Mais envisageable lorsque les taux sont élevés. Un taux variable sera toujours moins élevé qu’un taux fixe pour un prêt équivalent au même moment.
  • Le taux semi-fixe: le taux d’intérêt est fixé pour une première période (10 ans, par exemple). Puis revu selon une périodicité définie (5 ans, par exemple). Vous bénéficiez ainsi d’un bon taux sur une première période relativement longue. Et, le jour où vos mensualités pourront éventuellement être adaptées, vous serez plus installé financièrement et pourrez supporter plus facilement la variabilité.
  • Le taux accordéon: ici, les mensualités sont fixes tout au long du crédit. Si les taux montent ou diminuent, ce n’est pas la mensualité qui change mais la durée totale de remboursement.

Les frais de notaire

Tout achat immobilier implique des frais dont il faut tenir compte dans son budget et lors de sa demande de crédit hypothécaire. On parle ainsi des « frais de notaire » qui englobent généralement les droits d’enregistrement (entre 6 et 12,5 % du prix d’achat du bien selon la région de Belgique notamment) ou la TVA lorsqu’il s’agit d’immobilier neuf (et qui s’élève à 21 % du prix d’achat), les honoraires du notaire et les frais d’acte de crédit. À cela s’ajoutent également quelques frais administratifs pour la banque.

Au total, les frais représentent environ 20 à 25 % du prix d’achat. Il vous faudra posséder au moins l’équivalent de cette somme pour prétendre à un crédit hypothécaire. Il est donc impératif de disposer d’un minimum de fonds propres pour pouvoir acheter un bien immobilier.

Les assurances : solde restant dû, etc.

Légalement, aucune assurance n’est obligatoire lorsque vous souscrivez un crédit hypothécaire. Cependant, certaines banques incluent l’assurance solde restant dû – et parfois d’autres assurances – dans les conditions d’octroi du crédit.

L’assurance solde restant dû est vivement conseillée dans tous les cas. Grâce à celle-ci, si l’emprunteur (ou l’un des emprunteurs) venait à décéder, ses héritiers (ou le ou les autres emprunteurs) ne devraient pas rembourser la fin de son crédit hypothécaire. C’est une façon de protéger ses proches.

Les autres assurances – telles que l’assurance incendie – sont aussi extrêmement conseillées pour vous éviter de graves ennuis financiers en cas d’accident sur votre maison clé sur porte ou votre bel appartement clé sur porte. Certains organismes de crédit demandent que ces assurances soient prises auprès d’eux plutôt qu’auprès d’un autre assureur pour vous offrir un taux d’intérêt avantageux. Il est donc utile de comparer aussi le tarif des assurances lorsque l’on cherche auprès de quel organisme souscrire un crédit hypothécaire.

D’autres questions sur le crédit hypothécaire ?

N’hésitez pas à consulter notre brochure sur le « Prêt Hypothécaire ».